Le 23 septembre 2020, le président de la République a annoncé le doublement de la durée du congé paternité en France. A compter du 1er juillet 2021, il passera de 14 à 28 jours et il inclura une période obligatoire de 7 jours. Cette mesure qui a fait l’unanimité au parlement, a pour objectif un meilleur partage des responsabilités familiales.

Instauré en janvier 2002, le congé paternité est une piste de réponse à plusieurs enjeux de société : l’implication des pères dans l’éducation des enfants, le rééquilibrage des tâches familiales, mais aussi l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, la maternité étant clairement identifiée comme un frein à la carrière de ces dernières.

Une amende de 7 500 euros est envisagée pour contraindre les entreprises à respecter ce nouveau droit. Les contours de l’ensemble du dispositif figureront dans un texte soumis au Parlement en 2021.

Le congé paternité en Europe

Tous les états membres de l’UE devront mettre en place un congé paternité d’au moins 10 jours, d’ici l’été 2022. Or certains pays ne le reconnaissent pas encore ou il est inférieur à une semaine chez d’autre.

L’Espagne et la Finlande devancent leurs voisins sur cette question, en consacrant respectivement 12 et 9 semaines aux pères qui souhaitent prendre un congé à la naissance de leur enfant. Mais cette durée reste encore l’exception. Près de la moitié des pays européens accordent aux pères moins de 10 jours, voire pas de congé paternité du tout. C’est le cas par exemple de l’Allemagne, la Croatie ou de la Slovaquie. 

Le congé de paternité dans l’Union Européenne :